
Célébration de l’inscription des Forêts Sèches de l’Andrefana officiellement inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO
Commune Rurale de Befandefa, le 26 mai 2025
La cérémonie officielle a été organisée ce jour au Parc National de Mikea pour marquer la distinction prestigieuse des Forêts Sèches de l’Andrefana sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Les valeurs universelles exceptionnelles de ces sites témoignent de la biodiversité remarquable et de processus écologiques d’importance planétaire.
L’évènement, placé sous le haut patronage du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et du Ministère de la Communication et de la Culture, a rassemblé les représentants du gouvernement, les autorités locales, les ONG de conservation, les partenaires techniques et financiers, les communautés locales ainsi que les délégations internationales venant de l’UNESCO.
Ce bien sériel constitue une extension significative du Parc National du Tsingy de Bemaraha, classé patrimoine mondial depuis 1990, consolidant ainsi un réseau écologique cohérent à l’échelle nationale. Le bien sériel englobe six composantes dont quatre Parcs Nationaux d’Ankarafantsika, de Bemaraha, de Tsimanampesotse, de Mikea et deux Réserves Spéciales : Ankarana et Analamerana. Ce complexe s’étend sur une superficie de 734 298 Hectares, répartis sur trois provinces et six régions administratives de Madagascar.
L’ensemble forme un continuum écologique unique, s’étendant des Forêts Sèches de l’Andrefana jusqu’aux fourrés épineux de l’Atsimo-Andrefana, illustrant de manière exemplaire la diversité des paysages naturels dans ces Aires Protégées tout comme leur rôle fondamental dans la conservation de la biodiversité continentale.
Les Forêts Sèches de l’Andrefana constituent l’un des refuges de biodiversité les plus riches de Madagascar, accueillant une faune et une flore hautement endémiques, dont de nombreuses espèces sont classées en danger critique d’extinction. Parmi ces espèces emblématiques figurent notamment les baobabs, arbres symboliques et les mésites qui sont des oiseaux forestiers endémiques.
Le bien inscrit illustre de manière remarquable les processus biologiques et écologiques exceptionnels qui ont façonné l’évolution des espèces à Madagascar. L’isolement prolongé de l’île, combiné aux variations climatiques historiques et à la fragmentation géographique des habitats, a favorisé l’émergence de centres d’endémisme dans lesquels de nombreuses espèces ont échoué en vase clos.
L’inscription de ces sites sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO est l’aboutissement d’un long processus de concertation, impliquant les institutions gouvernementales, les partenaires techniques et financiers, la communauté scientifique, ainsi que les communautés locales. Elle engage désormais toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts pour garantir la protection, la gestion durable et la transmission de ce patrimoine naturel aux générations futures.
Cette reconnaissance est une réelle opportunité de développement pour Madagascar mais surtout pour les communautés locales. Elle favorise l’essor de l’écotourisme, la mise en valeur des cultures traditionnels, la création d’emplois et aussi l’amélioration des infrastructures. Elle permet aussi d’augmenter l’attrait du pays pour les partenaires mondiaux, stimulant les investissements et l’amélioration des compétences sur place.
Les deux ministères ainsi que Madagascar National Parks réitèrent leur engagement à faire de la conservation de la biodiversité un pilier du développement durable et à valoriser ce site au bénéfice des populations locales à travers le tourisme écologique, la recherche scientifique et l’éducation à l’environnement. Cette reconnaissance internationale renforce la visibilité de Madagascar à l’échelle mondiale et souligne la nécessité d’un soutien technique, financier et diplomatique accru pour conserver la richesse exceptionnelle de son capital naturel.
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